Je ne vais pas vous mentir, je ne connaissais pas les macarons de Joyeuse. Je ne savais même pas que Joyeuse était une ville d'Ardèche! C'est en furetant sur le net à la recherche de partenaires que j'ai découvert par hasard ses macarons.
Ce qui m'a tout de suite interpellée c'est leur ressemblance avec ceux de Nancy.
La mode des macarons a fait que depuis des années on se doit de préparer de jolies petites choses colorées et originales. Je l'ai déjà dit, cela me plait moins. Même si je me suis offert une boite de macarons Ladurée qui sont je dois l'avouer, sont délicieux, j'ai une nette préférence pour les plus classiques.
Il faut aussi que je vous dise que la Maison Charaix a été d'une rapidité exemplaire. Pas une semaine s'est écoulée entre ma proposition de collaboration et la réception du colis.
J'adore recevoir des colis. Une vraie gosse! C'est en partie pour cette raisons que je sollicite de petits cadeaux que je m'empresse de goûter, de tester dés leur arrivée.
Aujourd'hui je vais faire une exception, je vais attendre un peu.
Tout simplement parce la Maison Charaix m'en a envoyé une belle boite contenant 36 pièces, et que je pars en vacances. C'est plutôt généreux de leur part.
Ne voulant pas tout dévorer en deux jours, je vais attendre mon retour pour les déguster.
Avant de leur envoyer un petit mot, je me suis attardée sur la composition de leur produit : que du naturel. Pas de colorants, pas de conservateurs, tout ce que j'aime : de la farine, des amandes, du blanc d'oeuf et du sucre. On ne peut plus simple!
Mais avant d'ouvrir la boite, ouvrons un livre d'histoire :
La fondation de Joyeuse remonterait à l'an 802. L'empereur Charlemagne, revenant d'Espagne, aurait établi son campement dans la région. Lors d'une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse. Il promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Après maintes tentatives, un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne tint sa promesse en lui déclarant : « Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse ». Charlemagne aurait accompagné ces mot en plantant son épée, la Joyeuse, dans le sol d'un geste fort pour marquer l'emplacement de la cité.
La ville de Joyeuse traversa ensuite les siècles alimentant l'histoire de France jusqu'aujourd'hui.
Et l'histoire des macarons alors?
1581, le 24 septembre, le Duc Anne de Joyeuse, mignon du Roi Henri III, épouse en de somptueuses noces Catherine de Médicis importe d’Italie une recette nouvelle de gâteaux, des pâtisseries rondes à bases d’amandes pillées, appelés Maccarone.
Le Duc de Joyeuse émerveillé par ces gourmandises les introduit à Joyeuse et fonde ainsi la tradition des Macarons de Joyeuse. L'implantation de ces macarons est facilitée par la présence dans la région de nombreux amandiers dont la culture est rendue possible par la douceur du climat méditerranéen du sud de l'Ardèche.
Les générations successives de pâtissiers Joyeusains vont perpétuer la tradition des Macarons de Joyeuse jusqu'en 1867 où l'un d'entre eux, André Maurice Pellier, suite à la construction d'un nouveau four va adapter la cuisson des macarons et dès lors figer une recette qui deviendra secrète. Cette recette originale continuera de se transmettre de génération en génération et c'est cette recette que la Maison Charaix réalise toujours aujourd’hui de manière artisanale, en sélectionnant uniquement des produits naturels, afin de restituer le goût unique du macaron originel.
Vous pouvez retrouver ces macarons dans de nombreux point de vente en France.
En revanche si vous passez par l'Ardèche, vous pouvez vous arrêter Avenue François Boissel à Joyeuse à la maison mère.
Je vous retrouve à mon retour de Barcelone pour goûter avec vous les Macarons de Joyeuse. Ha oui, je ne vous ai pas dit, je pars 8 jours en Espagne, encore une fois je vais ramener plein de bonnes choses à déguster.
Les photos viennent du site de la Maison Charaix.